L'atelier de gravure de Saint-Léonard

 

                                SOMMAIRE

 

Pour commencer

                                  - Incontournable : la plaque et sa préparation

                                  - L’encrage

Procédés en creux

                                  - Procédés chimiques :    - l'eau-forte

                                                                            - le verni mou 

                                                                            - l'aquatinte

                                                                            - l'encre au sucre

                                  - Procédés manuels :       - le burin

                                                                            - la pointe sèche

                                                                            - le berceau

                                                                            - la roulette 

Procédés en relief

                                  - la xylographie (gravure sur bois) 

                                  - la linogravure (gravure sur linoleum) 

                                  - la gravure sur métal 

Divers :                    - Monotype 

Annexe :                  - l’atelier 


 

- La plaque et sa préparation pour les procédés chimiques

 

1 - Le matériel

Papier à poncer – Crème à récurer -
« Miror » - Essuie-tout - Eau

2 – Les bords

Biseauter avec un alésoir
côté à polir

3 – Les bords

Ébarber et faire les angles
à la lime douce

4 – Ponçage

Poncer : papier 400 puis 600 / 800)
 + eau – Insister sur les rayures.
Ne pas appuyer

5 – Ponçage

Continuer à poncer en ajoutant de la crème à récurer

 

6 -

 

7 –

Bien rincer

 

8 – Polissage

Appliquer le Miror par petites touches et frotter.
La plaque devient noire

9 – Polissage

Frotter jusqu’à ce que le noir disparaisse.
Recommencer si nécessaire

 

 

10 –

Comme un miroir !

11 – L’envers

Appliquer un adhésif *

* L’adhésif protège la plaque de l’acide et empêche le glissement de la plaque entre les rouleaux de la presse

 

 

- L’encrage pour les procédés chimiques

 

Préparer l’encre en la mélangeant avec quelques gouttes d’huile de lin pour la fluidifier. Au moment de l'impression, déposer l'encre dans les parties creuses, à la poupée
ou au rouleau . Essuyer la surface avec des poignées de tarlatane puis avec des pages d’annuaires téléphoniques pliées
et finir  avec du blanc de Meudon, à la paume de la main si nécessaire. Poser la plaque sur le plateau de la presse taille-douce, poser par dessus une feuille de papier bien humidifiée
 À l'aide du feutre, la pression de la presse décharge l'encre des tailles de la plaque sur la feuille et l'estampe s'imprime : le papier humidifié va chercher l'encre dans les tailles et accuse le relief de la plaque. Après chaque tirage, ne pas oublier de nettoyer la plaque et la presse.

 

- L'eau-forte

A partir de cette ligne, page en cours                      

Photos à venir                         

Le graveur recouvre, au moyen d'un pinceau la plaque de métal (zinc ou cuivre),d'un vernis que les acides n'attaqueront pas.

Le graveur prend ensuite une pointe et dessine au trait sur ce vernis, découvrant le métal, mais sans en entamer la surface.

On peut corriger les traits avec des retouches de vernis, et procéder à plusieurs morsures .

La plaque ainsi "dessinée" sera plongée dans un bain d'acide acide nitrique (eau forte) ou perchlorure de fer.

Celui-ci attaquera les parties non protégées du métal mis à nu et c'est la morsure.

Le temps plus ou moins long que la plaque passe dans le bain d'acide déterminera la profondeur et la largeur des traits, donc leur valeur.

Ceux-ci ont tendance à être de même largeur sur toute leur longueur aussi l'artiste a intérêt à recouvrir de vernis certaines parties fines

et à prolonger la morsure pour forcer plus ou moins les traits.

 

 
 
 

 

 

 

 

- le verni mou 

Technique mise au point pour imiter le dessin au crayon.

Sur une planche recouverte d'un vernis mou, l'artiste pose une feuille de papier au grain de son choix, ou vergé sur laquelle il dessine au crayon. Sous la pression de la mine, le vernis se détache du cuivre et adhère au papier révélant sa texture. Le graveur peut ensuite soulever le papier et procéder à la morsure en cuve.

Très utile pour imiter des collages. L'artiste fabrique son collage et le retourne ensuite sur une plaque enduite de vernis mou* sur la plaque légèrement chaude. Un passage sous la presse fera adhérer ce collage au vernis révélant surtout les reliefs.

* (pose au rouleau)

 

 

- l'aquatinte

Procédé proche de l'eau-forte car attaque également le métal sur des parties dégarnies de la protection du vernis. Le but n'est plus d'obtenir des traits, mais des surfaces plus ou moins grainées donnant l'impression de volumes. Pour cela, on recouvre la plaque de grains de résine que l'on fait adhérer en chauffant la plaque. Dans le bac d'acide, le mordant va attaquer le métal entre les grains de résine.

Plus les grains seront denses, moins l'acide mordra le métal, plus la surface sera claire à l'impression. Et inversement.

L'aquatinte est souvent un complément aux tailles d'une eau-forte à la pointe. La difficulté réside dans la répartition des grains sur la plaque, dans la fixation des grains par chauffage de la plaque, dans l'appréciation des temps de morsures.

La plaque introduite idéalement dans une "boite à grain" est recouverte d'une couche de colophane (ou résine) broyée déposée en fine couche uniforme. En l'absence de "boite à grains", on utilise un petit pot de résine que l'on enveloppe dans un bas nylon.

Ensuite la plaque posée sur un grillage est chauffée par en dessous pour que la résine fonde et se fixe au cuivre le protégeant (effet d'une trame) avant qu'elle ne soit plongée dans le bain d'acide; seul est alors mordu le cuivre non protégé par les grains de résine. Plus la morsure est longue, plus les tons sont foncés à l'impression. Les surfaces qui doivent rester blanches sont épargnées aux moyen du vernis. On applique le vernis et on plonge la plaque dans l'acide en plusieurs étapes afin d'obtenir des morsure progressives et générer des gris différents.

 

 

 

- l'encre au sucre

Ce procédé diffère par le fait que l'artiste peint directement en "positif" les parties à graver. S'il peignait au vernis, (en négatif) sa peinture serait les parties protégées, donc les blancs. On prépare un sirop de sucre saturé mélangé à de l'encre de chine. L'artiste peint directement sur le métal comme à l'encre de chine sur du papier. Ici, le pinceau de l'artiste retrouve son rôle premier et travaille librement. A la fin de son travail, il recouvre toute la surface de la planche d'une couche de vernis. Lorsque le vernis est sec, il plonge la planche dans un bain d'eau chaude pour dissoudre le sucre et enlever le vernis aux endroits peints, laissant à nu le motif, tandis que le reste de la plaque conserve sa protection.

 

 

 

 

- le burin

Au moyen d'un instrument extrêmement pointu et taillé en biseau (le burin), le graveur entaille le cuivre. Le burin coupe et soulève un copeau de métal laissant sur les bords de la taille apparaître des lèvres de métal (la barbe). Cette barbe normalement retirée avant l'impression peut être gardée pour retenir l'encre en halo velouté autour du trait. Les traits au burin, nets et fins, s'élargissent habituellement au centre, tandis que leurs extrémités sont effilées. (effets de pleins et déliés)

   

 

 

- la pointe sèche

Le trait est creusé dans le cuivre avec un instrument bien affûté qui soulève une barbe abondante. Il est moins profond que dans la taille au burin, mais sa barbe, qui sera conservée, est plus forte, celle-ci a pour fonction de retenir l'encre et, lors de l'impression, elle confère au trait une sorte de velouté. La fragilité de la barbe et la douceur du trait limitent cependant le tirage.

On grave la plaque de métal (cuivre ou zinc) directement, sans l'intervention d'un acide, avec une pointe d'acier. On appuie plus ou moins fort pour entamer le métal, selon la force recherchée du trait. C'est le procédé le plus simple, celui qui se rapproche le plus du dessin et qui permet rapidité et spontanéité.

On peut corriger et même effacer un trait avec le brunissoir et le grattoir.

Particularité de la pointe sèche : en pénétrant dans le métal, elle fait apparaître, de part et d'autre, un bourrelet de métal, appelé barbe. A l'impression, en retenant irrégulièrement de l'encre, la barbe ajoute au trait un aspect velouté souvent bienvenu.

 

 

 

- le berceau - Manière noire

MANIÈRE NOIRE OU MEZZOTINTO

La plaque de cuivre est d'abord grainée en tous sens par un instrument appelé le berceau, instrument à lame courbe dont la partie utile est finement dentée et dont les multiples pointes d'acier pénètrent dans le métal grâce à une forte pression et un mouvement de balancier du poignet. Les trous et barbes retiendront l'encre pour donner un ton velouté et chaud caractéristique.

Une épreuve tirée à cette étape donnerait un noir uniforme, profond et velouté. A l'aide d’un grattoir et du brunissoir, l'artiste coupe ou écrase, ou polit les aspérités de certaines parties de la planche. Par une pression bien dosée, le brunissoir arase plus ou moins les aspérités du métal, ce qui donnera des tons plus ou moins clairs à l'impression. Les parties intactes, non arasées, donneront les tons très sombres et profonds.

La manière noire repose ainsi sur la création de dégradés qui vont du noir profond au blanc pur en passant par des gris (demi-tons). Bien entendu le noir a valeur d'exemple et les estampes produites peuvent bien sur être conçues pour la couleur.

Le "pensum" du procédé est le temps et l'énergie consacrés au berçage de la plaque : une dizaine d'heures pour une plaque de 15 cm x 20 cm.

 

 

 

- la roulette 

- La xylographie (gravure sur bois) 

La gravure du dessin et l'impression se font non pas au moyen de creux, mais par les parties laissées en relief.

Sur un bloc constitué d'un matériau rigide, le graveur creuse autour du motif pour les surfaces qui devront rester blanches (non encrées). Ceci s'appelle champlever un dessin. L'image est laissée en réserve sur le bloc : il a été épargné. C'est pour cela que la gravure en relief s'appelle aussi la "taille d'épargne". Ce peut être aussi au moyen de couches ajoutées sur la surface, car les gravures en relief, autres que la gravure sur bois ou la linogravure, créent des motifs légèrement saillants avec des morceaux de carton ou de papier collés, de la colle plastique travaillée et durcie, des moulages et autres formes en saillie. L'impression se fait soit en frottant le verso du papier déposé sur la surface encrée avec une cuillère en bois, ou un baren japonais, soit en passant le papier et le bloc sous une presse taille douce ou typographique.

 

GRAVURE SUR BOIS DE FIL

L'artiste dessine son motif directement sur un bloc de bois plat débité le plus souvent dans le sens des fibres. A l'aide d'une gouge et ou d'un canif bien aiguisé, le graveur ne fait apparaître que les traits de son dessin qui, tout en relief, est ensuite encré et imprimé. Le motif est détouré au canif et les surfaces qui doivent rester blanches sont évidées à l'aide des gouges. Il existe aussi une gravure sur bois clair-obscur qui utilise un bloc pour chaque couleur, atteignant ainsi à la plus grande tonalité du dessin.

 

GRAVURE SUR BOIS DE BOUT

Afin d'éviter la contrainte du fil du bois, L'artiste grave son dessin sur une plaque de bois constituée de pièces de bois coupées à contresens des fibres et collées ensemble en planche, assez dure. (les planches à découper des bouchers sont faîtes ainsi)

Cette technique permet, mieux que la gravure sur bois de fil, d'exprimer les nuances et les finesses du motif. Le plus souvent le bois de bout se taille au burin, c'est le profil du burin qui détermine le genre de trait, le graveur creuse autour de son motif en épargnant tout le reste de la surface. Ce n'est donc pas le motif épargné qui est encré et imprimé sur la feuille. Si l'on dessinait directement son motif au burin, on obtiendrait des lignes blanches sur fond noir.

 

 

 

- la linogravure 

La gravure du dessin et l'impression se font non pas au moyen de creux, mais par les parties laissées en relief.

Sur un bloc constitué d'un matériau rigide, le graveur creuse autour du motif pour les surfaces qui devront rester blanches (non encrées). Ceci s'appelle champlever un dessin. L'image est laissée en réserve sur le bloc : il a été épargné. C'est pour cela que la gravure en relief s'appelle aussi la "taille d'épargne".

Ce peut être aussi au moyen de couches ajoutées sur la surface, car les gravures en relief, autres que la gravure sur bois ou la linogravure, créent des motifs légèrement saillants avec des morceaux de carton ou de papier collés, de la colle plastique travaillée et durcie, des moulages et autres formes en saillie. L'impression se fait soit en frottant le verso du papier déposé sur la surface encrée avec une cuillère en bois, ou un baren japonais, soit en passant le papier et le bloc sous une presse taille douce ou typographique.

 

 

 
 

 

- la gravure sur métal 

On donne parfois ce nom à une impression réalisée à partir d'une planche de métal où toute la surface, sauf le motif, a été mordue. L'artiste peint avec un vernis protecteur son motif sur une planche de métal, celle-ci est ensuite plongée dans un bain d'acide jusqu'à ce que les parties non protégées soient suffisamment creusées pour faire ressortir le motif en relief. On procède ensuite à l'encrage comme dans la gravure sur bois.

 

 

- Divers : Monotype

 

L'artiste "peint" directement son image avec de l'encre d'imprimerie sur une plaque de verre ou de métal, puis l'imprime avant que l'encre ne sèche.

Cette technique ne permet d'obtenir qu'une seule épreuve.

 

 

 

 

- L’atelier